Luigi Nono (1924-1990) – Il tema della Resistenza è potenzialmente presente in ogni espressione dove la verità e la novità di ricerca, di inventiva e di realizzazione ampliano e sviluppano la capacità fantastica, l’intelligenza ricettiva e la coscienza dell’uomo teso all’eliminazione delle varie “garrote” della società neocapitalista.
«La Resistenza, come fatto concretamente rivoluzionario e fondamentale della nostra vita, provoca e forma scelte precise, una coscienza innovatrice […]. Anche il musicista partecipa a questa lotta. Anzi, proprio nella misura in cui egli vi contribuisce – non come specchio concavo o convesso ma in modo originale e autonomo con i suoi studi, le sue ricerche, i suoi esperimenti, con la sua fantasia inventiva, in quanto insomma dialettizza il momento ideale con quello tecnico-linguistico, proprio in tal modo il musicista può realizzarsi compiutamente. Il tema della Resistenza, nella musica, non va perciò collegato unicamente all’uso di testi e di situazioni di lotta partigiana, ma è potenzialmente presente in ogni espressione dove la verità e la novità di ricerca, di inventiva e di realizzazione ampliano e sviluppano la capacità fantastica, l’intelligenza ricettiva e la coscienza dell’uomo teso all’eliminazione delle varie garrote della società neocapitalista, teso cioè alla liberazione socialista».
Luigi Nono, Musica e Resistenza, in «Rinascita», 7 settembre 1963, p. 27; ripubblicata in Id., Ecrits, Bourgois, Paris 1993, pp. 236-39. 1963, p. 27, ed. I993, p. 237] ripubblicata in Id., Ecrits, Editions Contrechaps, Ginevra 2007
Tout au long de sa vie, Luigi Nono (1924-1990) a défendu l’idée selon laquelle la musique la plus avancée devait être aussi une musique engagée dans son temps. La sienne est nourrie par l’esprit de la résistance antifasciste en Italie, élargie aux luttes contre toutes les formes de domination et d’impérialisme dans le monde. Les moyens nouveaux, ceux du sérialisme puis ceux de la technologie, visent une forme d’utopie sensible à travers laquelle se dessine la possibilité d’une autre société et d’un « homme nouveau ». Jusqu’ici, on connaissait les textes dans lesquels Nono traite des questions esthétiques et musicales, même si celles-ci sont toujours traversées chez lui par des considérations politiques. Mais Nono a écrit une quantité considérable d’autres textes qui, après sa mort, ont été regroupés et archivés. Certains sont liés à son activité politique : reportages, prises de position, polémiques, interventions… D’autres traitent de la musique : conférences, présentations, préfaces, discussions… Ils sont publiés ici pour la première fois en français, de même que les textes connus ont été repris à partir des versions originales, permettant d’enrichir considérablement l’image d’un compositeur qui compte parmi les personnalités les plus importantes de son époque. Cette édition paraît à l’occasion du trentième anniversaire de Contrechamps. Elle a été réalisée par Laurent Feneyrou, qui a traduit lui-même l’ensemble des textes. Elle comporte un enregistrement sur CD d’une conférence donnée par Luigi Nono à la Salle Patiño de Genève, lors d’un concert Contrechamps, le 17 mars 1983.